Que faut-il savoir sur la transmission du VIH ?

Le SIDA est l'abréviation de Syndrome d'Immuno Déficience Acquise. C'est une maladie sexuellement transmissible, causée par un virus appelé VIH (HIV en anglais), ou virus d'immunodéficience humaine. Avoir été infecté par le VIH ne signifie pas forcément qu'on a le Sida. Le SIDA est le dernier stade de l'infection. On distingue ; l'infection de l'organisme par le virus VIH. Face à cette infection, le corps produit des anticorps. La personne passe du stade séronégatif au stade séropositif.  la phase asymptomatique (2 à 5 ans), le virus continue d'attaquer le système immunitaire, il n'y a pas vraiment de symptômes "typiques". la phase d'accélération : l'immunité continue de s'épuiser peu à peu, la phase Sida : les défenses immunitaires sont tellement faibles qu'une (ou plusieurs) maladie se développe, on parle de "maladie opportuniste". Une personne séropositive est atteinte du Sida quand elle développe une maladie opportuniste. Sans traitement antirétroviral, la personne finit par décéder. Le VIH, le virus du sida, est présent dans tous les liquides biologiques de l’organisme des personnes vivant avec le VIH. Mais tous les liquides du corps humain n’ont pas le même pouvoir de transmission. Le virus est en quantité trop faible dans la salive, la sueur, les larmes, les vomissures ou l’urine pour être transmis. Par contre, le sang, le sperme, le liquide séminal (liquide transparent qui s’écoule au début de l’érection), les sécrétions vaginales, le liquide anal (rectal) et le lait maternel peuvent transmettre le VIH. La transmission du virus VIH résistant à certains médicaments à des hôtes nouvellement infectés par le VIH est liée à la disponibilité des médicaments et à l'adhésion aux régimes thérapeutiques prescrits. La transmission de virus résistants à certains médicaments à des hôtes nouvellement infectés par le VIH est documentée depuis plus de dix ans. La transmission de ces variantes résistantes est liée à la disponibilité des médicaments et au respect des schémas thérapeutiques prescrits. Le VIH est un virus qui affaiblit votre système immunitaire. Le rôle de ce dernier consiste à vous défendre contre les maladies et les infections, mais le VIH peut déjouer votre système immunitaire et s’en prendre à votre organisme depuis l’intérieur. Si votre système immunitaire s’affaiblit beaucoup, vous risquez de contracter d’autres infections et de tomber malade.

La transmission par voie sexuelle

La transmission par voie sexuelle prédomine largement. Les rapports sexuels non protégés constituent actuellement le mode de contamination le plus fréquent puisque le sperme et les sécrétions vaginales sont deux fluides sexuels pouvant présenter un fort pouvoir de concentration du VIH. Mais pour qu'il y ait transmission, il faut nécessairement que ce fluide soit en contact direct avec une muqueuse ou une plaie ouverte. L'infection par le VIH est sexuellement transmissible. Une personne infectée par le VIH peut contaminer ses partenaires au cours des relations sexuelles. Un seul rapport non protégé suffit pour contaminer le partenaire. Une personne peut être contaminée par le VIH sans présenter de symptômes pendant une période pouvant s'étaler sur plusieurs mois voire plusieurs années. Cette personne peut transmettre le virus tout en l'ignorant à son ou ses partenaires lors de relations sexuelles non protégées. Il est impossible de savoir avec certitude si l'on est porteur du virus sans avoir effectué un test sanguin (sérologie).  Des partenaires sexuels nombreux. Le risque de contamination par le VIH s'aggrave si les partenaires sexuels sont nombreux. Le risque s'aggrave également lors de rapports sexuels avec un nouveau partenaire dont on ignore sa sérologie vis-à-vis du VIH. Un partenaire porteur du virus et présentant des lésions de la peau ou des muqueuses risque de le transmettre plus facilement. Il n’y a pas de risque pour la personne qui reçoit une fellation. La personne qui donne une fellation peut être infectée par le VIH car il y a une présence de liquide séminal (liquide qui apparaît pendant l’excitation). Le risque augmente lorsqu’il y a éjaculation dans la bouche, le sperme étant un liquide plus contaminant que le liquide séminal. Le risque vient de micro-lésions dans la bouche qui sont des « portes d’entrée » pour le virus. Exemples : petites plaies, abcès, boutons de fièvre sur les lèvres. Si vous pratiquez des fellations non protégées, même sans éjaculation, avec différents partenaires, vous multipliez donc les risques d’une transmission par fellation. Pour éviter tout risque, le meilleur moyen est donc d'utiliser un préservatif. Il existe des préservatifs aromatisés! Dans le cas d’une fellation sans préservatif, il est déconseillé de se brosser les dents avant ou après une fellation, il est également déconseillé de boire de l’alcool (irritation des gencives). D’autres IST sont, pour leur part, très facilement transmissibles lors d’une fellation. C’est le cas de l’herpès, la gonorrhée, le HPV, la chlamydia, l’hépatite B et la syphilis.

Transmission par contact direct avec du sang

Lors de son apparition dans les années 1980, le VIH était majoritairement transmis via des seringues infectées. Les personnes toxicomanes constituaient alors la population la plus touchée par le virus. Grâce aux nombreux dispositifs de prévention mis en œuvre par les autorités sanitaires, ce mode de transmission est aujourd'hui minoritaire.La transmission sanguine s'observe essentiellement chez les toxicomanes s'injectant des substances en intraveineuse à l'aide de matériel contaminé par le sang d'une personne infectée par le virus VIH. Les professionnels travaillant au contact de malades (médecins, infirmières, aide soignantes, dentistes...) peuvent également être contaminés accidentellement. Lors du partage de seringues et/ou d’autre matériel (coton, cuillère, garrot, eau,…) entre usagers de drogues par voie intraveineuse. Lors d’une plaie accidentelle survenue, par piqûre ou par coupure provoquée par du matériel infecté, essentiellement chez les travailleur.euses de la santé (risque faible). La transfusion de sang provenant d’une personne infectée par le VIH. Cette situation a disparu dans nos pays.

Transmission pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement

Une mère infectée par le virus VIH peut le transmettre au cours de la grossesse, de l'accouchement ou lors de l'allaitement. Il y a un risque de contamination de la mère séropositive à son enfant durant la grossesse (contamination par voie sanguine), l’accouchement (par voie sanguine et par les secrétions vaginales) et l’allaitement (par le lait maternel). Heureusement, aujourd’hui, grâce à un accompagnement médical adapté et la prise d’un traitement, les mères séropositives peuvent donner naissance à un enfant non contaminé. Il est également possible que l'inhibition de la charge virale dans la circulation sanguine et les sécrétions sexuelles chez un grand nombre de patients traités collabore à la réduction des taux de transmission du virus dans les villes brésiliennes et les pays industrialisés. Cette conclusion n'est cependant pas prouvée. D'autre part, comme le VIH est un virus qui a une capacité apparemment illimitée de muter pour échapper aux pressions écologiques, qu'elles soient créées par la réponse immunitaire individuelle ou par les médicaments antiviraux, l'administration de médicaments à haute efficacité n'est pas une garantie absolue de suppression du virus dans les sécrétions sexuelles.

Il n’y a pas de transmission

Le VIH ne se transmet pas par les larmes, la sueur, la salive, la toux et les éternuements, par les piqûres d’insecte (le virus VIH ne survit pas dans les glandes salivaires du moustique), ni par les poignées de mains, les baisers, les massages, ou la masturbation. Il n’y a pas de risque lorsqu’on dort dans le même lit, qu’on partage des vêtements, qu’on boit dans le même verre ou qu’on mange dans le même plat, ni lors de la baignade, ou par le contact avec la lunette des toilettes. Par ailleurs, dans les pays industrialisés, le risque de contamination par transfusion sanguine est nul car chaque don de sang fait systématiquement l’objet d’un dépistage. Il n’y a pas de risque non plus, lors d’un don de sang, puisque le matériel utilisé est toujours stérile et à usage unique. Les soins dentaires, le piercing et le tatouage sont également sans risques si les règles d’hygiène sont respectées et que le matériel est stérile et/ou à usage unique

Les facteurs de risque de contamination

Le VIH se transmet lorsqu’une quantité suffisante de VIH provenant d’une personne séropositive pénètre dans le corps d’une personne séronégative. Le VIH ne peut pas être transmis par simple contact, comme serrer la main à quelqu’un ou toucher une poignée de porte ou une toilette. L'infection par le VIH se produit seulement lorsque des liquides corporels contenant une quantité suffisamment grande de virus entrent dans le corps d'une personne séronégative. Certaines populations présentent davantage de risques de contamination que d'autres. C'est le cas notamment des femmes qui possèdent huit fois plus de risque de contracter le virus qu'un homme lors d'une relation sexuelle avec une personne contaminée. En effet, la pénétration vaginale favorise souvent la formation de micro-lésions qui facilitent l'entrée du VIH au sein de l'organisme, d'autant plus que le sperme reste le fluide le plus contaminant après le sang. C'est la raison pour laquelle le port du préservatif constitue la manière la plus sûre de se protéger contre le virus. Les homosexuels sont également une population à risque tout comme les individus atteints par une autre infection sexuellement transmissibles (IST) : gonorrhée, syphilis, chlamydias, herpès vaginal. Toutes ces pathologies provoquent des lésions et diminuent également la résistance immunitaire.

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