Quelle thérapie contre l’anxiété pour le mal de dos?

Publié le : 03 décembre 202011 mins de lecture

La douleur chronique, par exemple le mal de dos, est une source d’anxiété pour de nombreux patients, surtout après des expériences négatives. Plus l’anxiété augmente, plus l’activité des personnes concernées diminue. L’objectif de la thérapie de l’anxiété est donc de rétablir la confiance dans son propre dos.

Comment une position douce du dos peut devenir un danger ?

La douleur chronique, par exemple le mal de dos, est une source d’anxiété pour de nombreux patients, surtout après des expériences négatives. Plus l’anxiété augmente, plus l’activité des personnes concernées diminue. L’objectif de la thérapie de l’anxiété est donc de rétablir la confiance dans son propre dos, d’accepter la douleur et de pouvoir à nouveau participer activement à la vie. Alors que la douleur aiguë a une fonction d’avertissement et indique une blessure ou une inflammation, la douleur chronique est découplée de ces réseaux de causes à effet. Avec eux, la douleur naît sans source évidente. Les facteurs de risque psychosociaux qui favorisent une telle chronification de la douleur comprennent le stress persistant, la dépression et la cognition liée à la douleur, telle que la douleur catastrophique. Pour les chroniqueurs, cependant, il est difficile d’accepter que la douleur n’ait aucune cause apparente. Il réagit alors dans l’espoir que quelque chose a dû se produire qui a causé la douleur, ou que quelque chose se produira pour causer la douleur à nouveau. Dans le cas des patients souffrant de douleurs dorsales chroniques, on en entend souvent parler que quelque chose dans la colonne vertébrale va éclater ou les vertèbres vont se briser. En conséquence, une posture de soulagement permanent est adoptée ou exécutée très consciemment. Des mouvements compensatoires supposés d’économie de dos sont effectués, et sont appelés « mouvement de garde ».

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Le cercle vicieux de la peur et de l’évitement

Les patients sont souvent pris au piège dans un cercle vicieux de peur. Un élément déclencheur, par exemple le fait de soulever une lourde boîte, entraîne une douleur intense (par exemple une hernie discale). Il s’ensuit à une expérience de douleur catastrophique, par exemple comme si le dos se brisait. Cela entraîne une anxiété liée à la douleur, de sorte que chaque fois qu’un mal de dos se produit, on pense inévitablement que la colonne vertébrale a été à nouveau endommagée. Pour se protéger, le patient finira par arrêter de soulever des boîtes, aussi légères soient-elles. Cela entraîne des restrictions dans la vie quotidienne, car il n’est plus possible de faire ses courses ou de procéder à des opérations de nettoyage importantes à la maison. Le manque croissant de participation à la vie et l’abandon des activités de loisirs chères à la population, comme le shopping, entraînent une dépression et des limitations physiques supplémentaires. La psychothérapie de l’anxiété liée à la douleur doit commencer par l’expérience de la douleur et corriger les conséquences qui en découlent, telles que la catastrophisation, l’évitement et l’inactivité. Dans le cas idéal, l’événement douloureux ne provoquera alors plus d’anxiété, le patient fera face à la douleur et connaîtra ainsi une amélioration de sa qualité de vie.

Les éléments de base de la psychothérapie pour la douleur et l’anxiété

Au début de chaque traitement, la réduction de la douleur doit être effectuée par une équipe multidisciplinaire (médecin, psychologue, physiothérapeute). C’est là que le patient apprend à connaître sa douleur grâce à un transfert d’informations approprié. Cela peut réduire la résistance et, dans le meilleur des cas, assurer une plus grande adhésion au traitement. Afin de déterminer l’objectif thérapeutique, il s’est avéré utile pour les patients souffrant de douleurs chroniques de nommer comme objectif « l’amélioration de la fonction malgré la douleur » au lieu de « la réduction de la douleur ». La raison en est que le patient perdra sa motivation au plus tard lors du prochain épisode douloureux, car l’objectif de réduction de la douleur ne semble pas pouvoir être atteint pour lui. Après avoir établi une hiérarchie de l’anxiété, c’est-à-dire quelle tension est associée par le patient à un risque tolérable, moyen ou élevé pour le dos, le patient est ensuite passé à l’expérience comportementale, dite exposition, si le patient est convenable. Dans ce cas, le patient doit faire face à sa peur, d’abord en occupant une position basse dans sa hiérarchie personnelle de la peur. Le thérapeute fera une fois la démonstration de l’activité correspondante (par exemple, soulever une caisse de bière) et encouragera ensuite le patient à l’essayer également. La tentative est considérée comme réussie si la charge émotionnelle du patient est réduite, si la validité de la pensée catastrophique précédemment associée à ce mouvement est vérifiée et si aucun comportement d’évitement manifeste ne se produit plus. Tout continue à se dérouler en étroite collaboration avec le médecin et le physiothérapeute, qui peuvent donner au patient leur évaluation d’un point de vue physique.

Les troubles anxieux 

Les troubles anxieux regroupent divers troubles en lien avec une anxiété excessive et difficiles à gérer, qui se manifestent de façon très variable. Il peut s’agir d’attaques ou de crises de panique aiguës, de phobies, de troubles anxieux généralisés. Il existe également plusieurs classifications de ces troubles, différant légèrement selon les pays. Dans la population générale, l’ensemble des troubles anxieux a une prévalence d’environ 15 % sur 12 mois environ. Ils font partie des troubles mentaux les plus fréquents. Le trouble anxieux généralisé touche 2 à 6 % des adultes, un peu plus de femmes que d’hommes. Si l’anxiété ponctuelle est normale, les personnes atteintes de troubles anxieux sont aux prises avec une anxiété excessive, persistante, qui affecte gravement leur qualité de vie. Le diagnostic est posé si la peur est disproportionnée (en durée, en intensité ou en fréquence) par rapport à la situation réelle, et si les symptômes persistent plus de 6 mois. Il s’agit d’un trouble de santé mentale qui nécessite une prise en charge médicale et psychologique adéquate.

Quels sont les symptômes de l’anxiété ?

L’anxiété se manifeste par un sentiment diffus d’inquiétude qui a des répercussions négatives sur le quotidien. La personne anxieuse est fatiguée, irritable, a du mal à se concentrer et se sent incapable de contrôler les situations qui se présentent. Aux symptômes psychologiques s’ajoutent des symptômes physiques, parfois éprouvants : palpitations cardiaques, tension musculaire, sensation d’étouffement, sueurs, bouffées de chaleur ou de froid, sensation de boule dans la gorge ou dans l’estomac et insomnies. 

– Les symptômes psychiques

La personne ressent de la peur et de l’angoisse face à la plupart des événements de la vie et craint toujours l’arrivée d’une catastrophe. Même lorsque les choses vont bien, elle se dit que cela ne va pas durer. Elle est fatiguée, irritable, a du mal à se concentrer et se sent incapable de contrôler les situations qui se présentent. Parfois, elle s’isole par peur de ne pas avoir le contrôle de ce qui l’entoure, anxiété sociale. Parfois, la personne angoissée cherche à échapper à sa peur du lendemain en devenant hyperactive, en se lançant dans une fuite en avant qui lui permet d’avoir l’impression de contrôler ce que l’avenir lui réserve.

– Les symptômes physiques

Les symptômes physiques sont variés et nombreux : troubles du sommeil, douleurs musculaires, palpitations, tremblements, mains moites, vertiges, frissons, maux de tête ou maux de ventre, diarrhée ou constipation, sensation de serrement au niveau de la poitrine, impression d’étouffer, nœud à l’estomac ou à la gorge, spasmophilie et envie constante d’uriner.

Les symptômes de la phobie sociale, anxiété sociale

Les personnes souffrant d’anxiété sociale ont des pensées négatives vis-à-vis d’elles-mêmes et une anxiété importante les amenant petit à petit à éviter les situations où elles doivent entrer en contact avec d’autres personnes. Les personnes atteintes de cette phobie prêtent une grande attention aux comportements des autres et les interprètent toujours négativement. Elles ont l’impression que les autres les rejettent et les critiquent. Elles ont souvent une faible estime d’elles-mêmes ainsi que de nombreuses pensées négatives.

Le traitement des troubles anxieux

Le traitement des troubles anxieux repose sur des interventions médicamenteuses et/ou psychologiques. Dans tous les cas, une prise en charge médicale est nécessaire pour mettre en place une thérapie adéquate, adaptée aux besoins du patient, à ses symptômes et à sa situation familiale et sociale.

La crise d’angoisse

La crise d’angoisse ou attaque de panique est une des manifestations possibles des troubles anxieux. C’est une crise d’angoisse aiguë qui apparaît de façon brutale et qui dure de quelques minutes à quelques heures. La personne va ressentir une peur intense de mourir, de devenir fou, une sensation de danger immédiat et des sensations physiques désagréables, palpitation, sueurs, tremblements et douleurs thoraciques. 

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